L'histoire
Mes obligations professionnelles m'ayant interdit jusqu'ici de participer aux réunions annuelles des normaliens (sauf un saut de quelques heures à Avignon en 93), cette cuvée 2000 constituait pour Annie et moi une vraie première. C'est donc avec des yeux et un coeur tout neuf que nous avons ressenti l'esprit de ces rencontres.

L'élément le plus frappant pour un nouveau venu est probablement la part active que prennent nos compagnes à l'ambiance de ces journées. Elles sont radieuses et éprouvent visiblement autant de plaisir que nous à ces retrouvailles annuelles. Il est évident que depuis 1988 des amitiés nouvelles ont eu le temps de se nouer mais ça n'explique pas tout. Il est probable que l'effort inconscient déployé par les normaliens pour éviter que ces rencontres ne tournent à la réunion d'anciens combattants y est pour beaucoup.

Certains habitués des réunions annuelles m'ont confié que ce travers n'a pu être évité les deux ou trois premières années, ce qui est bien compréhensible : "tu te souviens quand...", "qu'est-ce qu'on a rigolé le jour ou...", "comment y s'appelait déjà, le surveillant qui...", etc.

Ces souvenirs ne représentent plus maintenant qu'une part négligeable des conversations. Il n'est pas question de renier ce passé qui nous est d'autant plus cher que nous l'avons vécu ensemble mais il n'est plus évoqué que lorsque c'est absolument nécessaire. A Port-Vendres, j'ai surtout entendu parler du présent, de nos enfants et petits enfants, des vacances, de la musique, du rire, du zizi-panpan, des voyages, des projets d'avenir, de la vie quoi ! Les problèmes de travail ou d'argent ne sont que très parcimonieusement évoqués et la politique jamais ! Heureusement car toutes les sensibilités sont à peu près représentées (j'ai vu de mes yeux l'extrème-gauche et l'extrème-droite se faire des bisous sonores ; n'insistez pas, je ne donnerai pas de noms).

La photo de deuxième année (59) est visible sur le site de Richard Chéron (adresse en page "Liens")

Pourquoi la grande majorité des participants sont-ils de la promo 58-62 ? Peut-être parce que certains aspects de cette promotion n'appartiennent qu'à elle (voir la page histoire). Mais les autres promos sont aussi très présentes, surtout la 57-61 dont certains ont poussé l'amitié jusqu'à échouer au bac pour nous attendre en deuxième année. Merci les gars !

Cette année le hasard a fait que les professeurs et surveillants n'étaient pas représentés mais ils nous font parfois l'amitié de se joindre à nous, entre-autres M. Athouel (musique), M. Arniaud (histoire-géo), M. Saurier (sciences) et surtout Jean Serdarevic (surveillant, plus connu des anciens sous son surnom de "Schwartz") qui vient pratiquement tous les ans.

Souhaitons que ces quelques lignes donnent une idée de l'esprit décontracté et bon enfant qui anime ces rencontres annuelles et décident certains hésitants à nous rejoindre dès l'année prochaine. Ils ne le regretteront pas.

Parole d'honneur !

L'esprit
Les images
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