Avions de Flight Simulator X repeints par Rémy Laven
Modifications / Personnalisations
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Cliquer sur une photo pour en afficher la version grand format (quand elle existe).

La 28F est l'une des plus glorieuses flottilles de l'aéronavale. Cliquer sur le blason ci-contre pour connaître en détails l'histoire de la flottille "à la tête de loup" aujourd'hui basée à Lann-Bihoué et qui - pour la petite histoire - compta dans ses rangs entre 1955 et 1956 le pilote Éric Tabarly.

Au cours de la guerre d'Indochine, à la base aérienne 191 de Tan-Son-Nhut (Cochinchine), la 28F utilisa en missions de liaison et reconnaissance le Maurane-Saulnier MS 500/501, plus connu sous sa dénomination allemande Fieseler Fi-156 Storch (cigogne).

La photo ci-dessus est la seule connue à montrer quelques uns de ces appareils. En dépit d'une qualité médiocre, elle permet d'observer quelques détails qui peuvent aider à réaliser avec une vraisemblance raisonnable une livrée du 28F21 pour le modèle du Fi-156 produit par FsAddon pour FSX. Par exemple la présence de l'entourage jaune-orangé de la cocarde, la forme des lettres du code, le fait que le bleu du drapeau ne couvre pas le sommet du gouvernail, etc.

La quête du réalisme absolu est cependant à exclure à partir d'un tel document et il a bien fallu se résoudre à prendre quelques décisions arbitraires faute de certitudes. Par exemple concernant la taille et la position des cocardes d'ailes (très variables d'une flottille à l'autre et même entre deux appareils du même type au sein d'une même flottille). D'autre part le numéro de série constructeur est inconnu pour le 28F21 et le numéro 744 n'a été choisi que parce que le numéro 746 du 28F23 est avéré, ce qui bien sûr ne prouve rien.

Le choix du bleu aéronavale est aussi un problème. Se référer à une charte de couleurs officielles (par ailleurs introuvable en ce qui concerne la France) tient de la crédulité pure. Des directives existaient mais leur application dépendait des couleurs disponibles en atelier (souvent d'origine US) et volontiers utilisées de préférence aux couleurs règlementaires par souci d'économie dans le contexte difficile d'après-guerre.

Une chose est certaine : le bleu-gris choisi pour cette livrée (RVB 48-73-109) a réellement existé au moment de la guerre d'Indochine. Si rien ne prouve que le 28F21 l'ait porté, rien ne peut prouver le contraire. Alors...

Dès son premier vol en 1936, le Fieseler Fi-156 Storch fit sensation pour la facilité de son pilotage et ses capacités de décollage et d'atterrissage courts (tous volets sortis, le Storch peut atterrir à 50 km/h et s'arrêter en 20 mètres). Ces performances sont dues à sa grande surface de voilure, à ses larges volets et becs de bords d'attaque, à sa légèreté et à l'insolente souplesse de son train d'atterrissage.

Construit par Maurane-Saulnier sous l'occupant, le Fi-156 prit le nom de Maurane-Saulnier MS 500 "Criquet" à la libération et se vit décliné au fil des années en plusieurs versions qui différaient essentiellement par leur motorisation. La production ne cessa qu'en 1965 et les derniers exemplaires ne se virent retirés officiellement du service qu'au cours des années 1970, ce qui fait de cet avion l'un des champions de la longévité aux côtés du North American T-6 ou du Dakota.

Le modèle FsAddon pour FSX reproduit fidèlement toutes les caractéristiques du Storch original et les pilotes virtuels ne se lassent pas du plaisir de décoller d'une petite clairière ou d'atterrir sur la place d'un village.

À elle seule, la France construisit plus de 900 Criquets. De nos jours, près de quatre-vingt ans après le premier vol du prototype, beaucoup de Fi-156 ou de ses dérivés volent encore à travers le monde.

Ce chapitre n'est pas consacré à la création de nouvelles textures pour l'excellent Dauntless de Vertigo Studios mais simplement de quelques modifications apportées à la livrée "aéronavale" proposée en standard avec l'appareil. Disons le tout net : ces quelques aménagements des textures d'origine ne remettent nullement en cause le travail des concepteurs qui est remarquable à tous points de vue et particulièrement au niveau des textures. Le vieillissement des surfaces et les salissures sont sans doute les plus crédibles jamais réalisées jusque là pour un avion de Flight Simulator.

Textures d'origine
Textures modifiées

Le premier élément qui saute aux yeux est l'apparence trop verdâtre du camouflage de fond US (que l'aéronavale avait conservé à la livraison des appareils). Un léger glissement des couleurs vers le bleu suffit à rétablir un aspect général plus proche de la réalité.


Quelques unes des sources qui ont déterminé les autres modifications

Photo 1 : notre 3F4 à l'appontage, probablement sur l'Arromanches...
http://a395.idata.over-blog.com/600x328/1/95/08/26/Douglas-Dauntless/Photo_6_img342.jpg

Photo 2 : le 3F7 au catapultage...
http://a402.idata.over-blog.com/600x391/1/95/08/26/Douglas-Dauntless/Photo_16_Matra-Parmentier2-169--2-.jpg

Fiche "Douglas SBD-5 Dauntless" de Gérard Perez pour Berna Decals...
http://i41.servimg.com/u/f41/17/11/20/22/ber48025.jpg

Notes
Ces documents n'appartiennent pas au responsable de ce site et ne peuvent être directement intégrés à cette page.
La fiche de Gérard Perez n'est pas lisible à cette taille mais elle est proposée à la vente sur plusieurs sites du web.

MODIFICATIONS APPORTÉES :

1. Absence du point entre le F et le 4 du code d'unité

Outre que plusieurs photos en témoignent, Gérard Perez précise également ce fait sur sa fiche (voir sources).

2. Absence des ancres sur les cocardes d'ailes

La photo 2 du 3F7 au catapultage montre clairement qu'aucune cocarde des Dauntless de la 3F ne portait l'ancre de l'aéronavale. Cette ancre n'était visible que sur le petit drapeau de gouvernail.

3. Cocardes d'ailes "façon US"

Là encore, de nombreuses images (dont les photos 1 et 2) montrent que ces appareils ne portaient qu'une seule cocarde par extrados/intrados ; À gauche pour l'extrados et à droite pour l'intrados, à la manière américaine.

Remarque concernant l'insigne de dérive

Par contre, contrairement à ce que l'auteur de ces modifications s'était imaginé à tort, Vertigo n'a pas fait d'erreur en plaçant l'insigne de la flottille 3F sur la dérive. Alors que la plupart des formations aériennes apposent leur insigne "en miroir" de chaque côté de l'appareil, la 3F avait fait le choix de maintenir l'étoile à droite du croissant de lune pour les deux côtés. Ainsi, l'insigne "regardait" vers l'avant sur le côté droit de la dérive et vers l'arrière sur le côté gauche, comme le montrent les photos 1 et 2.

Il est bien connu que vers la fin du second conflit mondial, de nombreux pilotes américains donnaient à leur appareil le nom ou le surnom d'une vedette de cinéma ou de leur petite amie et décoraient le nez de leur avion d'un dessin représentant l'élue de leur coeur, généralement dans une tenue suggestive.

La photo ci-contre représentant la belle Annie en 1970 a inspiré Rémy Laven à qui l'idée est venue d'imaginer un "nose art" à l'effigie de son épouse.

Restait à trouver un nom associé au dessin et un thème de décoration pour l'avion. Mais tout s'est enchaîné très naturellement à partir du goût immodéré d'Annie pour la couleur violette et de "Sweet Violets", un refrain traditionnel très populaire aux États Unis.

Zoom
Dommage que le P-51 Sweet Violet du 1st Lieutnant R.Laven n'ait jamais existé.
Quel bel avion !

Comme pour le Dauntless (voir plus haut), il ne s'agit pas ici d'une nouvelle livrée pour le remarquable Lysander de FsAddon mais d'un simple remaniement apporté à la livrée "France Libre" proposée en standard avec le modèle. Ces aménagements ne remettent nullement en cause le travail des concepteurs, bien au contraire puisqu'ils n'ont pu se faire que grâce au paint kit de Jan Kees Blom fourni par FsAddon.

Comme toujours, une création ou modification de textures doit s'affranchir de toute idée reçue et ne pas se référer uniquement à des dessins, toujours suspects d'erreurs d'interprétation. La bonne méthode consiste à s'appuyer sur des témoignages d'époque et surtout sur un ou plusieurs documents photographiques. Il faut cependant garder à l'esprit qu'une photo ancienne en noir et blanc, souvent trop petite et de qualité discutable ne peut constituer une preuve formelle et que le peintre doit souvent prendre ses décisions en son âme et conscience sans la certitude d'avoir fait le bon choix.

Lysander P9102 de l'escadrille Rennes du groupe de bombardement Bretagne en Afrique au début des années quarante (le lieu et la date ne peuvent pas être déterminés avec précision car si le P9102 faisait bien partie des effectifs du groupe Bretagne à sa création en janvier 1942, il avait déjà participé à l'opération Koufra un an plus tôt).

Essai de reconstitution de la photo ci dessus sous Flight Simulator X.

Note : On remarquera que le véritable P9102 était d'un type différent du modèle proposé par FsAddon (roues nues et lance-bombes fixés au train d'atterrissage).

MODIFICATIONS APPORTÉES :

1. Rétablissement des couleurs de cocardes et drapeaux

Les couleurs du modèle ne correspondaient pas aux tons tricolores français.
Note : Cette correction ne s'imposait peut-être pas car il est possible que, faute de mieux, des couleurs d'origine anglaise aient été utilisées sur le terrain.

2. Redimensionnement et déplacement des cocardes

Les insignes de nationalité du modèle étaient trop petits et les branches des croix de Lorraine trop fines. D'autre part, les cocardes d'ailes ont dû être ramenées vers le milieu de chaque plan.

3. Remplacement de l'anneau frontal

De nombreuses photos en couleurs montrent que l'anneau frontal du Lysander a rarement été repeint mais qu'il était laissé dans sa couleur cuivre naturelle très réfléchissante. Les photos du P9102 montrent clairement qu'il était dans ce cas.

4. Deux petits détails ajoutés à droite du fuselage

Sans doute pour des raisons de visibilité, la trappe en demi-lune située à droite de la croix de Lorraine a été repeinte d'une couleur claire. Faute de précisions, un blanc cassé a été choisi pour cet usage. La même couleur a servi pour créer la flêche verticale désignant le repose-pied de droite (non modélisé).

Remarque concernant les croix de Lorraine et l'insigne du groupe Bretagne

Plusieurs dessins du P9102 montrent des croix de Lorraine bleues et l'insigne du groupe Bretagne apposé sur la dérive. D'une part la photo ne montre aucun insigne, et d'autre part le noir et blanc ne permet pas de juger de la couleur réelle de la croix de Lorraine. Elle a donc été laissée en rouge, telle qu'on la voit sur les rares photographies en couleurs d'avions de la France libre.

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*** NOUVELLE VERSION ***

Définition quadruplée !

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Le 109E d'Adolf Galland en 1941 était proposé dans la version précédente avec des textures standard de 1024x1024 pixels. Cette nouvelle version utilise des textures de 2048x2048 qui quadruplent la définition du modèle, en augmentent considérablement la netteté et rendent ainsi clairement visibles des détails qui ne l'étaient pas, comme par exemple les instructions en stencils désormais lisibles.

Il va sans dire que l'auteur ne s'est pas contenté d'agrandir les textures originales. Chacune d'elles a été entièrement reconstruite dans le moindre détail pour tirer le maximum des avantages de la nouvelle définition. Au passage, certains éléments ont été rectifiés, remplacés, ajoutés ou supprimés.

Grâce au superbe paint kit de Martin Catney, cette nouvelle version permet des captures d'écran de vues extérieures d'une qualité optimale et d'un réalisme inégalé.

L'excellent Bf109E de Scott Gentile distribué par A2A a vu naître nombre de livrées supplémentaires pour FS2004, plus ou moins bien bricolées à partir des fichiers standards. Mais bizarrement, l'adaptation de l'appareil à FSX en a suscité moins qu'attendu, alors même que cette nouvelle version s'accompagnait d'un extraordinaire paint kit multicalques de Martin Catney.

Ainsi, l'absence d'une livrée de qualité pour le célèbrissime Bf109E-4/N W.Nr.5819 piloté entre 1940 et 1941 par l'oberst Adolf Galland, geschwaderkommodore de l'escadre 26 "Schlageter" basée à St Omer est inexplicable alors qu'elle est réclamée à grand cris sur bon nombre de forums.

On ne peut donc pas dire que le choix de cette décoration soit d'une grande originalité mais il s'imposait pour combler un vide.

Réalisme ou réalité ?

Alors que la documentation fourmille de renseignements contradictoires, que le web grouille de profils aussi imaginaires les uns que les autres, que les photos détaillées en couleurs sont rarissimes et que les idées reçues sont mille fois répétées depuis des dizaines d'années sans vérification, prétendre réaliser une livrée d'avion qui soit la reproduction exacte de la réalité est une vaste blague. Particulièrement en ce qui concerne la Luftwaffe dont chaque unité - et même chaque pilote - se faisait un devoir de détourner les directives officielles pour personnaliser ses avions à son gré.

Faute de pouvoir prétendre à la réalité absolue, la sagesse consistera donc à viser le meilleur réalisme. C'est à dire à serrer au plus près la réalité en s'appuyant sur des souces vérifiées et en limitant au maximum l'interprétation et le compromis. Le résultat devra être tel qu'on puisse en dire : "Ce n'était sans doute pas exactement comme ça mais ça ne doit pas en être loin".

SOURCES
Trois photos de l'avion après la 60e victoire d'Adolf Galland
(les photos sont malheureusement taguées mais restent très lisibles)

Photo 1 : l'avion entier vu de la gauche
Photo 2 : détails du gouvernail avec les 60 marques de victoires
Photo 3 : entretien de l'appareil (l'un de hommes nettoie les traces d'échappement)

Note
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Essai de reconstitution de la photo 1
à partir d'une capture d'écran de la nouvelle livrée sous Flight Simulator X

De l'examen de ces photos d'époque découlent deux observations importantes :

1. Bien que les flancs clairs (bleu 65) du fuselage aient été soigneusement camouflés sous des taches de vert 71 et Gris 02, l'intensité globale demeure quand même assez claire. Il y a quelques zones plus sombres mais les taches sont généralement peu couvrantes et ne parviennent pas à assombrir vraiment ces surfaces (comme c'est le cas pour d'autres Bf109 de la même époque). Il convient donc de garder la main légère pour tacheter sans excès ces côtés de fuselage.

2. L'appareil est propre. On n'y voit guère de peinture écaillée ni même éraflée et il est visible que l'avion du kommodore était particulièrement dorloté par le personnel comme le montre la photo 3. D'autre part, Galland ayant utilisé cet appareil pendant plusieurs mois, il a probablement été repeint à plusieurs reprises pendant cette longue période. Il parait donc réaliste de ne pas trop forcer sur les rayures, salissures et vieillissement de la peinture. Cet avion était opérationnel mais bien soigné.

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