Avions de Flight Simulator X repeints par Rémy Laven
Modifications / Personnalisations
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Le Messerschmitt Bf109E de l'oberleutnant Gerd Framm, commandant la 2e staffel de l'escadre 27, est une célébrité. Quel fana de maquettes en plastique n'a jamais eu envie d'en décorer un au 1/72e ou au 1/48e ? Cette notoriété s'explique d'abord par l'existence d'une bonne photo de l'appareil réel. Une seule, mais prise sous un angle et un éclairage qui ne laisse aucun détail dans l'ombre. Une aubaine pour un modéliste qui ne se fie pas aveuglement aux profils farcis d'erreurs qui trainent un peu partout et préfère disposer d'une preuve photographique indiscutable.

La deuxième raison est l'apparente simplicité de la décoration, promesse d'un travail facile. Début 1940, le camouflage supplémentaire sur les flancs bleus des fuselages n'est pas encore au programme. La délimitation entre les couleurs est nette et semble suivre à la lettre les directives officielles du ministère de l'air. Nous verrons plus loin que ce n'est pas le cas.

Enfin, trois détails sont étranges pour un Bf109 du début de la guerre : ce mot "Samoa" peint sur le capot, ce petit fanion triangulaire fixé à l'antenne et surtout cette bande oblique sur le fuselage, très courante dans l'aviation de la marine Japonaise mais incongrue pour un chasseur allemand... Pas de doute, cet avion accroche le regard.

Photo de l'appareil réel prise à Krefeld en Allemagne en janvier 1940.

À titre de comparaison, voici un essai de reconstitution de la même image à partir du modèle restitué pour FSX.

Points particuliers

1. Limites de séparation des deux couleurs supérieures

Ces limites sont différentes de celles qu'on observe sur la plupart des autres Bf109 de la même époque. Le splendide paint kit de Martin Catney n'a donc pas pu servir tel quel et a dû être adapté.

2. Peinture des échappements

Un détail qui a échappé à tous les dessinateurs de profils sans exception : les parties externes des rampes d'échappements sont d'une couleur différente du bleu RLM 65 qui les entoure, y compris le carénage oblong qui précède la première pipe d'échappement. Faute d'informations sur cette couleur sombre, c'est le vert RLM 70 (celui de l'hélice) qui a été choisi.

3. Position de la swastika

Un autre détail que personne ne semble avoir remarqué jusque là : normalement, la swastika est inscrite dans un carré incliné à 45 degrés. Ici, l'angle est différent de 6 degrés et la limite nord-ouest de la swastika est presque parallèle au bord d'attaque de la dérive. D'autre part elle est sensiblement décalée vers le haut.

Remarque concernant l'état général de l'avion

Le paint kit de Martin Catney est riche en calques destinés à "vieillir" un Bf109E : poussière, boue, traces d'huile, rayures, peinture écaillée, etc. La tentation est grande de les utiliser pour donner au modèle un aspect opérationnel. Pourtant, l'unique photo de l'avion réel montre qu'il est très propre, comme s'il venait d'être repeint (c'est peut-être même le prétexte du cliché). De plus, en janvier 1940 nous sommes en pleine "drôle de guerre" et les opérations militaires sont au point mort ou presque. Pourquoi les avions ne seraient-ils pas bien entretenus ? Les calques de vieillissement ont donc été utilisés avec modération pour cette restitution.

Tous les appareils de l'unité de Gerd Framm portaient sur le capot le nom d'une colonie allemande, d'où cet insolite "Samoa". L'île occidentale de Samoa était en effet allemande avant guerre. L'Allemagne perdit toutes ses colonies après sa défaite de 1945.

Malheureusement le petit fanion rigide fixé au mât d'antenne n'a pas été modélisé. Il n'est donc pas possible de le restituer.

Les chasseurs d'assaut du ZerstörerGeshwader 1 constituèrent une composante majeure de la force de frappe du général Rommel mais ne purent rien pour l'Afrika Korps contrainte à une humiliante retraite après la défaite d'El Alamein. Privés de pièces de rechange et de carburant, usés jusqu'à la corde, les avions du ZG1 furent pour la plupart abandonnés sur place devant l'irrésistible avancée des forces de Montgomery.

Les photos de ces appareils en état de vol sont rarissimes. Presque toutes les images dont nous disposons aujourd'hui montrent des avions au train fauché, affalés sur les pierres du désert, accidentés ou sabotés, réduits à l'état d'épave et aux surfaces déchiquetées par les pilleurs de souvenirs.

L'une de ces images va nous servir de guide pour tenter de restituer
l'apparence à l"état opérationnel du S9+IR de la 7e staffel du ZG1.

Points particuliers

1. Casserole d'hélice ouverte ou fermée ?

Bien que la photo de l'épave de l'avion réel ne permette pas de vérifier ce point, toutes les photos des autres appareils du ZG1 montrent une casserole d'hélice standard de Bf109E non tropicalisé. Il est donc vraisemblable que celle du S9+IR était elle aussi ouverte à son extrémité. Cependant, le modèle tropical de ShockWave Productions ne permet pas le choix. La casserole d'hélice sera donc fermée.

2. Dessous de nez jaune

Là non plus l'unique photo du S9+IR réel ne permet pas d'en juger mais la quasi totalité des Bf109E de cette unité avaient leurs capotages inférieurs peints en jaune sous le niveau des rampes d'échappements, comme le montre clairement cette image d'un autre avion. Il n'y a donc aucune raison d'imaginer que celui-ci ait été différent.

3. Balkenkreuz sans liseré noir extérieur

Alors que fin 1942 les croix noires des ailes obéissent encore aux directives en vigueur au début du conflit, celles du fuselage ont déjà été simplifiées par la disparition du mince liseré noir extérieur.

4. Code de staffel plus haut que le code d'unité

Ce détail ne saute pas aux yeux mais est évident sur la photo de l'épave. Pour d'obscures raisons, les lettres IR n'ont pas été peintes au même niveau que les lettres S9 mais quelques centimètres plus haut. Alors que le groupe S9 est pratiquement centré verticalement sur la balkenkreuz, la base du groupe IR est alignée sur le bas de la branche horizontale de la croix.

Faute d'image montrant le côté droit du fuselage, la restitution n'y reproduit pas cet étrange décalage des codes mais revient à une disposition orthodoxe.

Remarque concernant l'état général de l'avion

Il est clair que le soin apporté aux avions du ZG1 n'était plus qu'un souvenir comparé à ce qu'il était à l'époque du Bf109E de Gerd Framm (voir plus haut sur cette même page). Sans cesse en alerte sous la pression ennemie, tous les appareils valides étaient continuellement en vol et les autres en réparation quand ils n'étaient pas en cannibalisation pure et simple pour pallier au manque dramatique de pièces de rechange. On peut comprendre que dans ces conditions, l'aspect des avions ait été le cadet des soucis du personnel de maintenance. Les multiples calques de vieillissement du merveilleux paint kit de Martin Catney ont donc été utilisés sans modération pour ce S9+IR.

Il ne s'agit pas ici de créer une nouvelle livrée mais de trouver une solution acceptable et suffisamment réaliste aux problèmes d'affichage posés par l'adaptation à Flight Simulator X d'un avion créé pour Flight Simulator 2004.

Merci à Captain Sim pour ce très beau modèle, merci à Clark Trantham pour avoir adapté à FSX les instruments de bord créés pour FS2004 et merci à CSA qui a dessiné les livrées de la plupart des appareils de Normandie-Niemen tels qu'ils se présentaient à la fin de la guerre.

Yak-3 de Roger Sauvage vu par Captain Sim

Le Yak-3 de Captain Sim fait depuis sa sortie le bonheur des pilotes virtuels sur FS2004. Les adeptes de FSX souhaiteraient disposer d'un Yak-3 d'aussi bonne qualité mais voilà... en cette fin d'année 2014 il n'en existe toujours pas. La seule solution consiste à tenter d'adapter celui de Captain Sim à FSX, et il faut reconnaitre que la plupart des principales qualités du modèle ne souffrent pas de cette adaptation.

Excepté en ce qui concerne les textures transparentes !

C'est une incompatibilité entre les solutions graphiques de FS2004 et FSX qui est la cause de ce problème qui touche les disques d'hélices en mouvement et surtout les canopées, tant vues de l'extérieur que de l'intérieur du poste de pilotage. Pour les hélices il existe des solutions qui atténuent ou camouflent les défauts d'affichage. Pour les parties transparentes du cockpit, c'est parfois plus sérieux, comme le montre l'image ci dessous.

L'aberration d'affichage qui entoure le collimateur pourrait être considérée comme un détail négligeable mais la plupart des pilotes virtuels ne peuvent s'y résoudre. D'autant moins qu'elle est au beau milieu de l'écran et encombre un champ de vision que le pilote souhaiterait plus dégagé, notamment au moment de s'aligner pour l'atterrissage.

Alors que faire ? Attribuer au guerrier de 1942-1945 le panel 2004 ? Impensable ! Comment accepter l'absence du viseur de tir et surtout ces instruments ultra-modernes qui réduisent le réalisme à néant !

La solution en trois points

1. Attribution à l'avion d'un nouveau panel panel.nogunsight

Le dossier panel.wide de Clark Trantham doit être dupliqué tel quel sous le nom panel.nogunsight. Ce nouveau panel est immédiatement attribué à l'avion dans le fichier de configuration aircraft.cfg.

2. Attribution à l'avion du model.11 en remplacement du model.00 (dans aircraft.cfg)

L'abandon du modèle 00 au profit du modèle 11 libère le cockpit des instruments de l'alimentation en oxygène (instruments bleus à gauche du tableau de bord) et surtout du viseur de tir.
Comment s'accommoder de la disparition de ce dernier ?

4. Refonte du nouveau tableau de bord pan_main.bmp dans l'esprit "avion de collection actuel"

L'univers des scènes de FSX montre le monde tel qu'il est aujourd'hui et non tel qu'il était pendant la deuxième guerre mondiale. D'autre part d'excellentes scènes de spectacles aériens sont disponibles gratuitement pour FSX comme La Ferté-Alais ou Duxford pour ne nommer que les deux meilleures. Il est donc tout à fait réaliste de piloter le Yak-3 dans l'esprit "avion préservé" ou "réplique" pour le présenter au public d'un meeting aérien d'aujourd'hui ; une situation qui s'accommode parfaitement de l'absence d'un viseur de tir !
Tel qu'il se présente à ce niveau, le tableau de bord montre sur sa gauche un grand espace vide (celui qui était caché par les instruments de l'alimentation en oxygène), un orifice désormais inutile au dessus du contacteur des magnétos et un autre identique en bas et à droite. Il suffit de retoucher le tableau de bord en occupant le mieux possible ces trois espaces disponibles dans l'esprit "avion de collection" et le tour est joué.

Dans l'essai ci-dessous, l'orifice inutile de droite a été remplacé par une plaquette indiquant l'immatriculation civile de l'appareil, celui de gauche par un insigne de Normandie-Niemen (pourquoi pas ?) et l'espace inutilisé par une plaque "antisèche" rappelant utilement au pilote les vitesses conseillées à divers stades du vol.

Mais ce n'est qu'un exemple et il n'est pas interdit d'avoir d'autres idées. Les réaliser ne demande qu'un bon logiciel graphique, du goût et un peu d'expérience.

Note : le dossier RL_Yak-3_panel_nogunsight.zip proposé en téléchargement gratuit comprend un fichier PhotoShop pan_main.psd permettant à l'utilisateur d'équiper à son gré le tableau de bord de son Yak-3 personnel.

Une dernière suggestion : Pour figurer un avion de collection actuel, les livrées fournies en standard par Captain Sim ont un aspect sans doute un peu trop opérationnel. Les utilisateurs qui souhaitent un appareil mieux entretenu par son pilote-propriétaire peuvent télécharger gratuitement l'une des nombreuses livrées de Normandie-Niemen proposées par CSA. Elles sont disponibles sur plusieurs sites du web.

Les Mustangs B, C et III de Wardbirdsim ne souffrent aucune critique quant à leur apparence extérieure et leurs modèles de vol sont très crédibles. Il est d'autant plus décevant d'en découvrir au niveau des instruments certains dysfonctionnements auxquels l'utilisateur ne peut pas remédier.

Il est par contre tout à fait possible de redonner à leur tableau de bord une apparence un peu plus réaliste, le panel d'origine étant trop contrasté, avec un aspect presque neuf. Les avions américains et anglais étaient certes mieux soignés que ceux des allemands, des russes ou des japonais mais quand même ! L'entretien ne peut rien contre la fatigue des couleurs et un minimum de traces d'usure.

Le travail a donc essentiellement porté sur la diminution du contraste général en éclaicissant quelque peu la couleur de fond et en réduisant la clarté des inscriptions et surtout de la ligne qui entoure les instruments de pilotage. Quelques légères traces d'usure ont ensuite été ajoutées autour des cinq boutons du tableau fréquemment manipulés par le pilote. Enfin, les indications sur plaquettes au centre du tableau ont été reconstituées pixel par pixel pour en améliorer la lisibilité.

Tableau de bord original
Après modifications

On notera que l'intervention ne porte pas seulement sur le tableau de bord principal mais qu'elle touche aussi le panneau central du bas et certains éléments importants des consoles de gauche comme de droite.

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