Avions de Flight Simulator X repeints par Rémy Laven
Modifications / Personnalisations
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Deux avions de Pierre Clostermann
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Supermarine-Vickers Spitfire IX serial BS538 code NL-B attribué à Pierre Clostermann au Squadron 341 "Alsace" des Forces Françaises Libres basé à Biggin Hill en 1943. L'appareil est restitué à l'état opérationnel, avec usure de peinture, salissures, etc. (note : il est probable que le BS538 n'ait pas été le seul avion de Clostermann au 341 Sq. et il n'est pas avéré qu'il ait été le premier NL-B). [Modèle de Real Air]

Hawker Tempest V serial NV994, deuxième et dernier "Grand Charles" codé JFoE piloté par Pierre Clostermann en fin de conflit, alors qu'il était leader du squadron 3 et faisait provisoirement fonction de Commander du wing 122 basé aux Pays Bas. C'est aux commandes de cet avion qu'il accomplit son vol d'adieu à la RAF le 27 août 1945. L'appareil est volontairement restitué à l'état non-opérationnel, avec l'aspect impeccable d'une réplique de collection actuelle. [Modèle de First Class Simulations]

Les détails de ces deux textures réalisées au printemps 2014 prêteront certainement à critique. Le visiteur ferré sur les restitutions d'avions de la deuxième guerre mondiale - ou s'estimant tel - peut mettre en doute l'emplacement ou les couleurs d'un emblème, l'emploi de telle cocarde d'extrados plutôt qu'une autre, la taille des lettres de codes, etc.

L'auteur tient à faire état de sa longue expérience de maquettiste et précise qu'il ne s'est appuyé sur aucun des nombreux documents qui fourmillent dans la presse spécialisée ou sur Internet et se copient les uns sur les autres depuis des décennies en reproduisant les mêmes erreurs ou en s'inspirant des mêmes idées reçues répétées depuis trois générations et acceptées les yeux fermés sans la moindre vérification.

Comme il le fait pour le maquettisme depuis plus d'un demi-siècle, il a donc sciemment négligé tous les profils, dessins ou articles parus après guerre et a repris sa propre enquête à zéro en ne s'inspirant que de documents photographiques d'époque, de directives officielles de la Royal Air Force et d'écrits de témoins visuels directs au premier rang desquels Pierre Clostermann lui même.

Pourtant il a parfois été nécessaire d'extrapoler faute de preuves irréfutables. À titre d'exemple, aucune photo connue ne montre la croix de Lorraine du Spitfire NL-B en 1943. Par contre une photo montre clairement celle de l'appareil de Clerc Scott, du même squadron et au même moment (Le grand cirque, Flammarion, 2000, page 49). Il parait raisonnable d'imaginer que tous les avions du 341 Sq. en 1943 arboraient le même type de croix de Lorraine. De même, l'emblème du 3 Sq. sur la dérive du Tempest (voir ci-dessous) n'est visible que de loin sur les rares documents photographiques de 1945 connus. C'est suffisant pour juger de sa taille, de son emplacement et de son aspect général mais c'est trop peu. L'auteur a donc pris sur lui de reconstituer entièrement l'emblème "au pifomètre" à partir du blason actuel du 3 Sq. de la RAF (qui porte encore aujourd'hui le même dessin et la même devise). Il est probable que le dessin de 1945 était quelque peu différent du résultat obtenu mais il n'existait pas d'autre solution.

En conclusion, l'auteur ne prétend pas que ces restitutions soient parfaitement fidèles à la réalité. Il estime simplement qu'elles sont raisonnablement fiables car elles ne doivent rien à la copie servile de ce qui existait déjà mais sont entièrement basées sur des recherches de documents originaux et de témoignages directs. Les quelques choix personnels qu'il a été forcé de faire faute de preuve ne doivent rien au hasard ni à l'arbitraire et il peut s'en justifier un à un.

Photo du Grumann F6F-5 Hellcat n° 27 de l'escadrille-école 57S prise en Afrique du Nord entre 1953 et 1962.

Essai de reconstitution de la même photo sous Flight Simulator X à partir du modèle RealFlight / Vertigo retexturé par Rémy Laven.

Créée le 1er juin 1953 en Algérie à Lartigue, l'escadrille-école 57S fut transférée au Maroc le 17 septembre 1954 à Khourigba puis en 1960 à Kenitra où elle fut dissoute en 1962. En service dès la création de la 57S en 1953, ses F6F-5 y furent progressivement remplacés par des F4U Corsair à partir de 1959 mais certains Hellcats volaient encore à la dissolution de l'escadrille en 1962.

Photo du Grumann F8F-1B Bearcat "E" du G.C.1/9 "Limousin" (n° de série 945015). Indochine, 1951.

Essai de reconstitution de la même photo sous Flight Simulator X à partir du modèle Vertigo retexturé par Rémy Laven.

Le Groupe de Chasse 1/9 "Limousin" céda ses Hellcat à l'Aéronavale en 1950 au profit du F8F Bearcat. Bien qu'équipés des canons du F8F-2, ces appareils étaient motorisés comme le F8F-1 et furent appelés F8F-1B. L'Armée de l'Air garda ses Bearcats pendant deux ans en Indochine, de 1950 à 1952. Ils furent essentiellement employés pour l'appui au sol et le bombardement.

Ph. coll. Crosnier

La firme britannique Avro produisit à partir de 1935 le bimoteur Anson à la demande de l'Air Ministry pour en faire un appareil de reconnaissance côtière. Lorsque la guerre éclata quatre ans plus tard, l'Anson était déjà un appareil dépassé et il fallut le remplacer dans son emploi de patrouilleur. Il se révéla néanmoins un excellent avion-école et survécut dans ce rôle jusqu'au début des années cinquante.

Àprès guerre, le Royaume Uni aida ses alliés à reconstituer une force aérienne et il céda à la France un certain nombre d'avions, dont en 1946 une trentaine de ses Anson désormais en surnombre dans les centres d'entraînement de la RAF.

Le principal bénéficiaire de cette manne fut l'Aéronavale et en particulier la 56.S basée à Lartigue-Tafaraoui, au sud d'Oran, qui employa ces appareils déjà fatigués jusqu'à ce que leur vieillissement oblige à les retirer du service les uns après les autres.

Au milieu de l'année 1950, il ne restait plus à la 56.S que les Anson 37 et 33 de la photo ci contre, et au début décembre seul le n° 37 volait encore.

Plus pour longtemps...

Ph. coll. Crosnier
Mardi 12 décembre 1950
Extrait du témoignage de Roger Alajarin, pilote de la 56.S

Le plateau St Michel se trouvait en plein centre de la ville d'Oran et qu'il n'y ait pas eu plus de victimes à cette heure de la journée tient du miracle.

Toujours est-il que les quelques Avro Anson encore en service dans d'autres unités furent sur le champ interdits de vol. Le 56.S.37 numéro de série LT837 fut donc le dernier Anson français.

Voici reconstitué pour Flight Simulator X l'aspect du 56.S.37 à partir du modèle proposé par Aircraft Factory. Notons que le type de l'appareil réel était quelque peu différent de sa reconstitution au niveau des moteurs, de la tourelle dorsale et de quelques autres équipements. Par contre le camouflage est rigoureusement respecté (les couleurs des avions-école britanniques avec leur dessous jaune avaient été conservées par souci d'économie) ainsi que les marques de nationalité et d'unité apposées par l'Aéronavale, dont la reproduction du numéro de série de l'appareil en larges lettres noires sous l'aile gauche.

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